Ressens-tu l'ivresse ?
J’ai toujours mieux écrit au bout de la fatigue, au bout de l’épuisement, au bout de la nuit. Toujours trouvé plus d’idées lorsque mon cerveau est embrumé d’avoir trop travaillé, j’ai alors l’impression que les mots viennent tout seuls, et c’est sans doute tout décousu, tout en vrac, mais ce sont ces textes que je préfère en les relisant le matin… ces textes que je relis le lendemain, en souriant d’avoir réussi à faire passer les choses.
Le moment où la nuit m’enveloppe, ou j’ai chaud et les joues empourprées d’écrire sous la lampe, ce moment où plus rien ne compte sauf les mots qui s’alignent sans effort. Les épaules endolories, le cou tendu, j’ai chaud, tellement chaud, mais je suis bien…
Hier soir je voulais écrire, et les mots ne venaient pas, ne venaient plus, j’ai effacé des lignes et des lignes de dépit de ne pas y arriver. Et là, ce soir, j’ai réussi à Lui écrire, écrire toutes ces choses implicites, ressenties, j’ai écrit tous ces sentiments en mots, et j’en suis heureuse… J’ai l’impression d’être à un tournant de ma vie, un tournant qui me prend les tripes, un tournant comme je les aime, un tournant qui me donne envie de tourbillonner, et de crier ce bonheur.
L'essentiel ce n'est peut-être pas d'avoir les mêmes passions, de tout comprendre de l'autre, mais juste d'aimer et d'accepter l'autre comme il est, avec une infinie tendresse pour ses différences...
Je me sens jeune, tellement jeune, tellement pleine de vie, tellement puérile parfois, mais j’aime ça… tellement envie de faire fi des convenances, des et si, et pourquoi, et tellement envie de ne pas lâcher cette liberté. Je veux vivre cette histoire comme je le sens, comme on le sent, sans écouter ceux qui ne la comprennent pas, sans écouter ceux qui me disent que je vais le regretter, et sans écouter ceux qui trouvent cela bien incorrect de partager la même tente alors que… Moi je veux t’embrasser sous la pluie et courir dans les champs, zipper ton sac de couchage au mien, sentir ta jambe nue contre la mienne et ta main contre ma peau. Je veux des fous rires comme on sait si bien les faire, je veux des clins d’œil et des private jokes, je veux tes allusions pas discrètes, je veux…
Je veux continuer à être heureuse comme maintenant.
Y'a les baisers Les premiers
Goût d'embruns Goût de spleen
Y'a les baisers volés Dans les trains de tsarines
Les baisers d'un été Où la main s'achemine
Alizée, Gourmandises