L'espace efface le bruit
Je retrouve le plaisir d’écrire.
La nuit.
Le plaisir de ne plus avoir d’horaires… la liberté ? Lorsque mes mains dansent sur le clavier, ou que ma plume glisse sur le papier, je me sens bien… Il n’y a plus rien qui compte, que ces notes de musique qui tourbillonnent autour de moi, et ces mots qui naissent sous mes doigts, plus rien que la moiteur de la nuit au dehors, et ma solitude choisie. Tout le monde dort… et moi je suis incroyablement vivante. Juste là, à rêver, à raconter, à retranscrire, à inventer… à créer.
Sentir la phrase, assembler les mots, relire, effacer, recommencer, et sourire toute seule.
Il y a des soirs où tout ne ressemble à rien, et d’autres où tout devient possible, un tant soit peu que l’on y croie. Des soirs où toutes les incertitudes ne sont plus des angoisses, mais des aventures, des défis à relever, des combats exaltants à mener. Des soirs où seuls le présent et le futur sont importants. Des soirs où les vieilles blessures se diluent, se diluent jusqu’à disparaître.
Je voudrais que ces instants durent toujours, alors je les prends, je les étire, je les allonge au maximum… et mes nuits sont bien trop courtes !
C’est la rançon du bonheur ^^
Dans la plaine
Naît un bruit.
C'est l'haleine
De la nuit.
Elle brame
Comme une âme
Qu'une flamme
Toujours suit !
[…]
J'écoute : -
Tout fuit,
Tout passe
L'espace
Efface
Le bruit.
V. Hugo, les Djinns